As the first phase of the Arab Uprisings unfolded, uncertainties and skepticism emanating from Western interventions and counter revolutionary forces began to surface. This article provides some insights into some of the latest Western strategies to decentre Arab subjects and gain their consent—such that even the impulse to resist is neutralized. In many respects, research on resistance embodies the spirit of the colonial mentality, meaning that historic inferiorization and devaluation of the rich histories and cultures of the colonized come to colonize the mind and the will simultaneously. At the level of spatial consciousness, maps of the Arab world have shaped, ingrained, and inscribed an imagined geography deeply embedded in Western discourse. This article aims to enhance the visibility of the impact of settler colonialism on both internal landscapes (how it colonizes the mind) and external landscapes (cartography and maps). In the former case, we argue that though there is an unexamined quest to supplant an imperial subjectivity, a selfconscious voice embedded in the indigenous culture has its seeds in the Arab world, as in the speeches and acts of two Arab visionary leaders, Nasser and Nasrallah. To examine the latter, we read two sets of maps via a contrapuntal methodology, in order to show how the imperialist geo-strategy naturalized the geographic imagination and how an alternative cartography was created and necessary to produce a national identity—even at the level of grassroots movements. We concluded that though there is interplay between an imperialist narrative and a resisting nativist narrative, the asymmetrical power relations render the contrapuntal reading complex—as if it may refuse to end this conflict or consider coexisting. We define resistance as a deliberate exclusion of “others” as a means of preserving the internal integrity of indigenous knowledges.
Alors que se déroule la première phase des révolutions arabes, du scepticisme et de nombreux doutes émanant des interventions occidentales et des forces contre-révolutionnaires sont apparues.. Cet article apporte un regard sur les stratégies occidentales les plus récentes pour décentrer les sujets arabes afin d’obtenir leur soumission et de manière à ce que l’envie même de résister soit neutralisée. À bien des égards, la recherche sur la résistance incarne l’esprit de la mentalité coloniale, au sens ou l’infériorisation historique et la dévaluation des histoires et cultures très riches des colonisés ont colonisé à la fois leur esprit et leur volonté. Au plan de la conscience spatiale, les cartes du monde arabe ont créé, ancré et gravé une géographie imaginée particulière dans le discours occidental. Cet article souhaite d’améliorer la visibilité de l’impact du colonialisme sur les paysage internes (comment il a colonisé les esprits) et sur les paysages externes (la cartographie et les cartes). Dans le premier cas, nous montrons que bien qu’il existe une volonté non exprimée de remplacer une subjectivité impériale, une prise de conscience enracinée dans la culture autochtone a ses origines tant dans le monde arabe, que dans les discours et les actions de deux chefs charismatiques arabes, Nasser et Nasrallah. Pour ce faire, nous avons lu deux corpus de cartes en utilisant une méthode de lecture en contrepoint, de manière à montrer comment la géostratégie impérialiste a naturalisé l’imagination géographique et comment une cartographie alternative a été créée. Cette dernière a été nécessaire pour construire une identité nationale, même au niveau des mouvements populaires. Nous concluons que bien qu’ il y ait une interaction entre un narratif impérialiste et un narratif autochtone résistant, les relations de pouvoir asymétriques rendent la lecture en contrepoint complexe -comme si elle pouvait refuser de mettre fin à ce conflit ou d’ envisager leur coexistence, Nous définissons la résistance comme une exclusion délibérée des ≪ autres ≫, comme le moyen de préserver l’intégrité interne du savoir autochtone.