As uprisings and protests swept across the Arab world, some regimes collapsed, while others continue to confront sporadic but persistent street protests. The latter face the challenge of daily governance and the need to respond to the popular grievances that drive these protests. Under such conditions, leaders have an opportunity to undertake extensive reforms in response to societal grievances. Jordan's governance of scarce domestic water resources is a case in point. Jordan has experienced periodic but persistent protests; people are dissatisfied with corruption, opaque governance, poor economic conditions, and inadequate public services—including insufficient household water. The Ministry of Water and Irrigation can use this domestic discontent to empower itself to improve its governance of scarce water resources. Poor implementation of existing water laws has contributed to numerous small- and large-scale thefts from the municipal water system, while ineffectively targeted subsidies contribute to the wasteful use and overconsumption of this scarce resource, as well as straining budgets. By drawing on domestic discontent, the ministry can empower itself to cut water subsidies available to high-consuming elites and high-income foreigners. The ministry can also draw on the current wave of dissatisfaction with corruption to implement existing laws that strongly prosecute water theft. Together, these policy changes can save substantial quantities of water that can be delivered to households that lack water, while also decreasing budget deficits.

Comme les révoltes et les protestations balayaient le Monde arabe, certains régimes se sont effondrés alors que d’autres continuent à affronter des manifestations sporadiques mais persistantes. Ces derniers font face au défi de la gestion quotidienne et à la nécessité de réagir aux doléances populaires qui animent ces protestations. Dans de telles circonstances, les dirigeants ont la possibilité d’entreprendre de vastes réformes afin de répondre aux griefs de la société. La gestion des rares ressources en eau domestique en Jordanie est un cas typique. La Jordanie a périodiquement connu des protestations fortes; les citoyens sont mécontents de la corruption, du manque de transparence, de mauvaises conditions économiques, des services publics insuffisants— comme le manque d’eau domestique. Le Ministère de l’eau et de l’irrigation pourrait s’appuyer sur ce mécontentement populaire pour se donner les moyens d’améliorer la gouvernance des rares ressources en eau. Une mauvaise mise en oeuvre des lois existantes relatives à la gestion de l’eau a facilité de nombreux détournements d’eau du réseau municipal, que ce soit à petite ou grande échelle, tandis que des subventions mal réparties contribuent au gaspillage, à la surconsommation de cette ressource rare, et à des difficultés budgétaires. En puisant dans le mécontentement local, le ministère pourrait se donner les moyens de supprimer les subventions attribuées aux élites surconsommatrices et aux étrangers aux revenus élevés. Le ministère pourrait aussi se baser sur la vague actuelle de mécontentement à l’égard de la corruption, pour appliquer les lois existantes qui autorisent des sanctions sévères contre le détournement d’eau. Pris ensemble, ces changements de politique pourraient économiser de grandes quantités d’eau qui pourraient alors alimenter les ménages qui en manquent, tout en réduisant les déficits budgétaires.

This content is only available as a PDF.
You do not currently have access to this content.