Der Goldauer Bergsturz von 1806 gilt als zweitgrösste Naturkatastrophe auf Schweizer Boden in historischer Zeit. Er hinterliess eine Sukzessionslandschaft von 6.5 km2 Fläche mit zahlreichen Pionierlebensräumen. Diese wertvollen Lebensräume wurden aber über die Jahrzehnte und Jahrhunderte kontinuierlich seltener. Mit ihnen geht eine einzigartige Pflanzen- und Tierwelt verloren, die das Bergsturzgebiet besiedeln konnte. Zum Schutz der Habitate wurden neben Naturwaldreservaten auch Sonderwaldreservate eingerichtet. Auf diesen Flächen werden die Lebensräume seit 2010 durch forstliche Eingriffe wieder offener und lichtdurchfluteter. Davon profitieren sollen Orchideenarten, aber auch Insekten und Vögel. Nach elf Jahren mit Eingriffen zeigen sich bei den Zielarten wie dem Frauenschuh positive Reaktionen.

L’éboulement de Goldau en 1806 est considéré comme la deuxième plus grande catastrophe naturelle sur le sol suisse dans l’histoire. Il a laissé derrière lui un paysage de succession couvrant une superficie de 6.5 km2. Au fil des décennies et des siècles, les habitats pionniers sont devenus de plus en plus rares, et avec eux une flore et une faune uniques qui ont pu coloniser la zone de glissement de terrain. La crise actuelle de la biodiversité plaide pour la prise de mesures visant à préserver les espèces spécialisées. Cependant, cela interférerait avec la succession très naturelle qui se déroule depuis plus de 200 ans. Ce conflit d’objectifs entre la protection des espèces et la protection des processus affecte fondamentalement les différentes conceptions de la conservation de la nature. Au terme d’un long processus de décision largement soutenu, un compromis a été trouvé: des zones représentatives de protection des processus doivent être créées à tous les niveaux altitudinaux et – localement séparées – des interventions doivent être effectuées dans les meilleures zones de biodiversité en faveur de la faune et de la flore qui aiment la lumière et la chaleur. Les négociations foncières ont permis d’obtenir 42 ha en tant que réserve forestière spéciale (protection des espèces) et 61 ha en tant que réserve forestière naturelle (protection des processus). Des interventions forestières ont eu lieu sur 14 ha au cours des onze dernières années. Les objectifs de protection formulés avec précision sont revus tous les cinq ans dans le cadre d’un contrôle de succès. Les premiers résultats indiquent que le cypripède (Cypripedium calceolus) réagit positivement aux mesures d’éclaircissement dans la forêt d’épicéas et de pins.

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